Le président américain Joe Biden a présenté ce vendredi 28 mai son budget pour l’année2022 évalué à 6000 milliards de dollars. Dans ce budget le locataire de la maison Blanche dit vouloir réinventer l’économie américaine et favoriser l’insertion et les programmes sociaux.
« Nous devons saisir le moment pour réinventer et reconstruire une nouvelle économie américaine qui investit dans la promesse et le potentiel de chaque américain. » a-t-il souligné dans un message à l’intention du congrès.
Dans ce projet de budget figurent certains points forts de sa campagne tels que : l’éducation, la santé, les infrastructures et le changement climatique.
Ce budget vise à redresser l’économie américaine dans un contexte post Covid-19 qui a touché d’une certaine manière toute l’économie mondiale. Ce redressement repose sur l’investissement dans les « familles américaines» soit 1800 milliards de dollars sur 10 ans et la création d’emploi soit 2,3 milliards de dollars incluant le financement des infrastructures.
« Notre prospérité vient des personnes qui se lèvent chaque jour, travaillent dur, élèvent leur famille, paient leur impôts, servent leur nation et font du bénévolat dans leur communauté», ajoute le président américain.
À l’instar de son prédécesseur, le président Biden met l’accent sur la croissance. +6,2% en 2022, +4,2% en 2023 puis 3,8% à 4% entre 2024 et 2031. Des prévisions nettement supérieures à celles de la Banque centrale américaine (FED).
Par ailleurs ce budget fixe un taux d’imposition plus élevé pour les américains les plus riches. Biden veut ramener l’impôt sur les sociétés à 28% comme c’était avant la réduction d’impôt accordée par l’administration de Donald Trump en 2017.
Cependant, cet ambitieux budget aura des répercussions sur la dette américaine. Celle-ci s’évalue déjà à plus de 110% du produit intérieur brut des États-Unis. Elle pourrait atteindre les 117% d’ici 2030, selon les prévisions du département du trésor.
Une fois proposé au Congrès, le budget sera soumis au vote. Les démocrates possèdent la majorité à la chambre des représentants. Toutefois, cela ne leur épargne pas une forte opposition du parti républicain (GOP).
Marc Igor ALEXANDRE
