La compagnie nationale d’électricité d’Haïti(EDH) entend augmenter sa production d’énergie électrique à l’échelle nationale pour l’année 2021. Plusieurs chantiers pour accroître la quantité de mégawatts produits dans le pays et les acheminer vers les consommateurs ont débuté ou prendront fin au cours de l’année.
Des centrales électriques sont construites ou réhabilitées à travers le paysLa centrale électrique de carrefour d’une capacité de 60 MW, a vu sa construction débuter en novembre 2020. Elle sera opérationnelle d’ici au début du mois de juin, après la réalisation des tests de performance prévue pour les samedi 29 et lundi 31 mai 2021. « Cette nouvelle centrale va permettre d’alimenter les abonnés de l’EDH dans l’aire métropolitaine pendant 15 à 18 heures par jour en moyenne s’il n’y a pas de rareté de carburant », précise la direction générale de la compagnie dans un communiqué de presse publié le 27 mai 2021.
Avec ses moteurs diesel d’une capacité de production de 7,2 Mégawatts, la centrale électrique de Saint Raphaël est opérationnelle depuis la soirée du dimanche 9 mai dernier. Elle alimente 8 communes : Saint Raphaël, Pignon, La Victoire, Marmelade, Ranquitte, Cerca-Carvajal, St-Michel, et Mombin-Crochu.
La centrale électrique de La Saline à Port-de-Paix, d’une capacité de 10 mégawatts devrait être inaugurée au cours du mois de mai, d’après un tweet daté du 28 avril 2021, du directeur général de l’EDH, Michel Présumé.
Au Cap-Haïtien, des travaux de réhabilitation ont été lancés dans la centrale électrique de Sainte Philomène, le 30 avril 2021. Fermée depuis plus de 13 ans, cette centrale fournira 10. 8 mégawatts de courant électrique contre 3 mégawatts auparavant.
Dans le parc industriel de Caracol, se construisent deux centrales solaires, l’une de 8 mégawatts(MW) et l’autre de 4 mégawatts. La construction est financée en partie à hauteur de 6,5 millions de dollars par le gouvernement des États-Unis, à travers l’Agence américaine pour le développement international (USAID), en partenariat avec la Banque interaméricaine de développement (BID), rapporte un communiqué de l’ambassade des États-Unis en Haïti le 25 janvier de cette année.
La centrale photovoltaïque de Carice dans le Nord-Est, aura une capacité de 300 Kilowatts. Sa construction a débuté le 20 mai dernier, selon un tweet du directeur général de l’autorité nationale de régulation du secteur de l’énergie (ANARSE), le Dr Evenson Calixte.
« Pour la première fois depuis l’apparition de l’électricité en Haïti en 1895, le service public d’électricité va arriver au niveau de la commune de Carice (Nord-Est). La construction de la centrale solaire photovoltaïque (PV) avance à grands pas ». a précisé Dr Calixte.
Des réseaux de distribution de l’électricité sont construits ou réhabilitésDans des tweets postés au cours du mois de mai de cette année, le directeur général de l’ANARSE, le Dr Evenson Calixte, a attiré l’attention sur plusieurs travaux en cours afin de renforcer les réseaux de distribution de l’énergie électrique en Haïti. Entre autres, des réseaux de distribution de l’électricité se construisent au centre-ville de Bonbon (Grand’Anse), Corail (Grand’Anse) et Savanette.
Des travaux d’extension de réseau sont en cours dans la commune de Petit-Trou de Nippes, en même temps que des travaux de réhabilitation se réalisent à Petite Rivière de Nippes. La ligne Miragoâne – Petite Rivière, comme la ligne reliant Chansolme à Bassin Bleu sont en chantier. Elles seront tous deux alimentées par la nouvelle centrale de Port-de-Paix. Le réseau de distribution de Saint-Marc et de Montrouis, est en cours de réhabilitation ainsi que celui de Grande Saline (Artibonite).
D’après certains experts, différents défis sont liés au problème énergétique en Haïti. Une grande partie du pays n’a pas un accès fiable à l’électricité. Les systèmes de distribution sont faibles. Ces problèmes sont coûteux pour l’ensemble des Haïtiens et surtout pour les propriétaires d’entreprise. Cela entrave l’investissement et réduit le niveau de la qualité de vie de l’haïtien moyen, ou à faible revenu.
Graham G. HENRY