Un an après la mort de George Floyd, toujours pas de consensus au Congrès pour voter la loi sur la réforme de la police américaine.
La loi sur la réforme de la police américaine subit un retardement au vote au Congrès, par faute d’accord bipartisan entre les Républicains et les Démocrates. Pour commémorer la mort de George Floyd, l’afro-americain tué il a y un an par un policier blanc, Derek Chauvin, le Président américain Joe Biden reçoit la famille de la victime à la Maison Blanche, ce mardi 25 mai.
Selon les informations recueillies par l’agence sur le site de la Radio France Inter (rFI), cette loi de réforme de police, baptisée “George Floyd Justice and Policing Act, vise à reduire les bavures policières dans l’exercice de leur fonction de maintien de l’ordre. Joe Biden en avait appelé le Congrès à la voter avant la date anniversaire de ce crime policier commis le 25 mai 2020. Mais cette loi ne fait toujours pas de consensus malgré des semaines de négociations, poursuit la recherche.
<<Les discussions se poursuivent>> laisse presager l’article. “Nous progressons mais nous avons encore beaucoup de travail“, à declaré, ce lundi l’un des sénateurs démocrates en charge des négociations avec l’opposition républicaine, Corie Booker, raporte rfi.
Le blocage semble résider au niveau des négociations sur le contenu de la loi. Certaines clauses auraient fait l’objet de mésentente comme par exemple, le fait qu’elle entend interdire la technique de la clé d’étranglement, cause de nombreux morts particulièrement celle ayant conduit à la mort de Floyd, il y a un an.
Le fameux facteur d'”immunité qualifiée” constitue également un handicap. C’est une jurisprudence de la Cour Suprême qui garantit une quasi immunité juridique aux policiers meme en cas de bavures meurtrieres. Les démocrates veulent supprimer cette immunité ou du moins la réduire. Les républicains par contre, estiment qu’elle est indispensable à protéger la police au travail.
D’autres facteurs rentrent aussi en ligne de compte. Le slogan “Blacks lives matter” qui signifie “les vie des noirs comptent” devenu un véritable repoussoir politique depuis la mort de Floyd, est contrecarré à ce jour par un autre slogan de républicains “Blue lives matter ” qui signifie “les vies des policiers” comptent aussi.
Cette situation n’est pas des moindres pour expliquer le retardement de la loi sur la réforme policière américaine. Toutefois, on aimerait signaler que l’ancien président américain, Donald Trump minimisait les mouvements de protestation contre la violence policière aux États-Unis. Il avait qualifié les manifestants de pillards, de casseurs, partisans d’une abolition pure et simple de la police.
Tandis que la gente afro-américaine réclame l’égalité raciale et le démantèlement de la suprématie blanche aux États-Unis, le Président Biden croit que l’occasion se présente enfin pour changer le cours de l’histoire. “Ton papa a changé le monde”, avait-il dit à la fille de George Floyd, un mois après la condamnation du policier blanc, Derek Chauvin.
Clashisky D Larose.