À l’article 100 de l’avant-projet de Constitution pas moins de 5% des sièges au Parlement monocaméral sont attribués aux Haïtiens vivant à l’étranger. Un peu plus haut dans ce même document, soit à l’article 15, tous les Haïtiens, sans distinction de sexe ni d’état civil, se voient attribuer les droits civils et politiques, à l’âge de la majorité fixée à dix huit (18) ans.
« Les Haïtiens, sans distinction de sexe ni d’état civil, âgés de dix-huit ans au moins, jouissent de leurs droits civils et politiques s’ils réunissent les autres conditions prévues par la Constitution et par la loi », stipule l’avant projet de la prochaine loi-mère qui sera soumise au vote populaire, le 27 juin prochain.
Depuis l’adoption de la Constitution de 1987 amendée, les minorités comme la diaspora et la jeunesse se plaignent d’être exclus des affaires politiques du pays. Les nouvelles dispositions de la constitution proposée par le Conseil consultatif indépendant (CCI) semblent vouloir changer la donne. Désormais, dès la vingtaine, ils sont habilités à se porter candidat aux élections législatives.
Pour briguer un poste électif dans le pays, la nouvelle Loi exige un minimum d’âge de 25 ans à tout citoyen des deux sexes. Pour être éligible au poste de maire de sa commune ou coordonnateur de sa section communale, un quart de siècle est exigé. C’est ce que dévoile le texte, qui, bientôt passera à l’appréciation du peuple.
Cependant, pour occuper les postes les plus importants de la magistrature suprême de L’Etat, une exigence de 35 ans accompli est faite s’il s’agit de Président ou du vice-président de la République, et à un niveau moindre, 30 ans est l’âge minimal requis pour être ministre.
Quant aux autres postes importants comme, ceux donnant accès au titre de membre du Conseil départemental, de la Cour Constitutionnelle ou du Conseil électoral permanent, la barre est fixée, respectivement entre 35 ans et 40 ans minimum.
Outre les exigences d’âge, d’autres critères académiques sont recommandés aux jeunes désireux de servir l’État dans ses plus hautes sphères. Être détenteur au moins d’un diplôme de fin de deuxième cycle, en économie, finance, administration ou Droit. Et avoir une quinzaine d’années d’expérience dans leur domaine de formation pour être membre de la Cour des Comptes, à titre d’exemple.
Le compte à rebours a commencé. Dans 21 jours encore, le peuple haïtien se prononcera sur cette proposition de nouvelle constitution.