Le Centre d’Opérations d’Urgence National (COUN), tout en saluant la solidarité internationale suite au séisme du 14 août dernier, rappelle aux institutions humanitaires et philanthropiques qu’elles doivent respecter les règlementations relatives à l’octroi de l’autorisation pour recevoir des dons en médicaments.
Le Ministère de la Santé Publique souligne que la gestion des médicaments expirés représente un problème de santé publique pour Haïti, en raison de l’absence de technologie pour une destruction adéquate, rappelant que l’élimination des médicaments périmés a coûté 22 millions de dollars américains à l’État haïtien, après le séisme du 12 janvier 2010.
Le Ministère précise qu’il ne fournira pas d’autorisation aux institutions donatrices qui ne respectent pas les principes directeurs d’octroi élaborés par l’Organisation Mondiale de Santé (OMS) en la matière.
Ces institutions doivent, entre autres, donner la liste complète des médicaments à recevoir et prévenir les donateurs que les flacons ou pots de médicaments déjà entamés ne sont pas acceptés en Haïti.
De plus, elles doivent s’assurer que le délai de péremption des médicaments n’est pas inférieur à douze mois de la réception en Haïti, sauf en cas de très grandes urgences, et qu’aucune substance commercialisée depuis moins de cinq ans ne fasse pas partie du don reçu, sauf dans les cas d’urgence. Il est impératif d’attendre l’approbation du Ministère avant tout envoi.
Par ailleurs, le COUN met en garde les professionnels de la santé qui arrivent dans le pays sans se signaler au préalable aux autorités compétentes du secteur. L’aide notamment dans le domaine de la santé, ne sera pas efficace si le profil et le nombre de volontaires arrivant en Haïti ne correspondent pas aux besoins de la réponse sanitaire sur le terrain