Les démarches pour mettre fin à la crise sociopolitique haïtienne se multiplient et divergent tout autant parmi les différentes structures de l’Opposition politique. Un nouvel accord a été signé par une de ses branches ce samedi 05 juin 2021 afin de nommer un gouvernement d’entente nationale. Six partis politiques ont approuvé cette solution de sortie de crise. Notamment, la Direction politique de l’Opposition démocratique (DIRPOD), En Avant, Entente, Forces nationales pour la démocratie (FND), MTV Ayiti.
Pour mettre en œuvre ce projet, les signataires dudit accord désignera une commission composée des structures politiques et de la société civile. Les membres de cette commission auront pour mission de choisir et d’installer un Premier ministre après évaluation des candidats intéressés. « Le Premier ministre en concertation avec les partis signataires du présent accord forme un gouvernement d’entente nationale, conformément aux dispositions de l’accord », stipule l’accord.
Conscients que plusieurs solutions de crise ont été formulées, les signataires de cet accord pensent proposer à la nation « une alternative crédible, inclusive, susceptible de répondre à la complexité de la situation », souligne les partis politiques dans le papier.
Les structures politiques : d’échecs en échecs
De gouvernement de transition à un gouvernement d’entente nationale, certains de ces partis politiques ont déjà signé un accord en novembre 2019 pour une sortie de crise. Cette fois-ci, le Secteur démocratique et populaire (SDP), Fanmi Lavalas, Pitit Desalin, ne s’engagent pas sur cette voie. André Michel a publié sur son compte twitter le vendredi 04 juin 2021 qu’il ne renonce pas à son choix de nommer le juge Joseph Mécène Jean Louis, dirigeant du gouvernement de transition. Moïse Jean-Charles s’est exprimé dans une station de radio de la capitale sur l’initiative de cette branche de l’opposition. Consterné par la situation actuelle du pays, il a félicité cette décision en estimant qu’elle est survenue un peu tardivement.
La DIRPOD aurait sollicité le dialogue national auprès de la plateforme Religions pour la Paix alors que le Secteur démocratique et populaire s’y est opposé. Pourtant, André Michel a toujours mené une lutte acharnée aux côtés de la Direction politique de l’Opposition démocratique(DIRPOD). Dans une note adressée au regroupement de l’opposition le mardi 25 mai 2021, le SDP a décidé de faire bande à part et couper les liens avec la DIRPOD.
Même la société civile s’invite
Préoccupée aussi par la situation sociopolitique du pays, la société civile a créé une commission pour proposer une solution et faciliter un accord politique depuis bientôt 3 mois. Cette association nouvellement créée veut résoudre cette crise par une approche politique. D’après Jacques Ted St Dic, un membre de la commission, les défis haïtiens doivent passer par une solution haïtienne élaborée par les fils d’Haïti.
Contrairement aux membres signataires du nouvel accord de l’opposition, la Commission de la société civile pense explorer les autres propositions déjà étudiées.
Pharah-Djine COLIN