À l’instar de la plupart des pays pauvres, « Haïti ne contribue pratiquement pas aux changements climatiques, mais le pays en subit les conséquences au quotidien ». Parmi elles : la diminution de la durée des saisons pluvieuses contre une augmentation de celles des saisons sèches, l’assèchement de certaines réserves naturelles d’eau du pays et les pluies sectorielles provocant des inondations tandis que la sécheresse sévit dans d’autres zones avoisinantes.
Ces remarques ont été produites par le directeur général du ministère de l’Environnement, monsieur Astrel Joseph à l’occasion de la journée internationale de l’environnement du 5 juin 2021. Plusieurs acteurs de différents secteurs sont intervenus sur le changement climatique en Haïti, ses impacts présents et futurs sur le pays, et les efforts consentis par les institutions qu’ils représentent afin de le combattre, à l’émission Agora Chita Pale Sou Dwa Moun.
Impact du réchauffement climatique sur Haïti
D’autres conséquences ont été soulignées par d’autres intervenants à l’activité. Par exemple, le changement climatique affectera certains secteurs en Haïti notamment l’économie, le système alimentaire, et la population des zones côtières face à la montée des océans, a remarqué.la représentante de la délégation de l’Union européenne en Haïti, Madame Bérénice Muraille,
Déplorant notamment la disparition des prunes de Kenscof,. Madame Jane Wynne de la réserve écologique Wynne Farm a ajouté que l’air devenu plus chaud, rend agriculture de plus en plus difficile.
Les efforts consentis par différents secteurs
Du côté de l’Etat, des conventions internationales sur la protection de l’environnement ont été signées par le ministère de l’environnement. Entre autres, celle portant sur la lutte contre la désertification et la sécheresse, celle sur la diversité biologique, et celle sur le changement climatique. Des plans d’actions nationaux pour la lutte contre le changement climatique et des programmes nationaux d’adaptation en matière de changement climatique sont mis en œuvre par la direction du changement climatique du ministère de l’environnement, rapporte monsieur Astrel Joseph.
Du côté de la délégation de l’Union européenne, pour protéger les populations contre les impacts futurs du changement climatique, madame Berenice Muraille indique que des programmes de renforcement institutionnel et de discussion sont organisés avec des universités haïtiennes pour améliorer la formation des futures managers tenant compte du changement climatique. Des appuis sont donnés aux ministères de l’environnement, de l’agriculture, de la planification et de la coopération externe, pour occuper les institutions haïtiennes des cadres dont ils auront besoin, ainsi que des politiques et plans qui sont à mettre en place pour affronter le changement climatique. Des séances de formations sont organisées pour mieux préparer la population contre les inondations, la montée des eaux, et les sensibiliser contre l’utilisation du charbon de bois en leurs proposant d’autres alternatives.
Et du côté de la société civile, la société Angel SA de Léogâne, financée par l’Union européenne, produit des pellets combustibles à base des déchets de la canne à sucre et les réchauds qui en consomment pour « réduire le déboisement due à la consommation du charbon de bois en donnant un autre alternatif à la population », selon Joaneson Lacour, l’un des dirigeants de l’entreprise.
Graham G. HENRY
